Les dangers des désodorisants d’intérieur

Il y a quelque temps, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir testait les désodorisants d’intérieur. Objet de l’étude : démontrer leur nocivité en mesurant les émissions de composés organiques volatils et de substances chimiques cancérigènes, irritantes ou allergènes. Et effectivement, sur 39 produits testés, 30 polluent dangeureusement l’air intérieur.

Bougies et lampes Berger

Parmi ces produits de combustion, seules certaines bougies ont passé le test avec brio. Les autres ont généré des substances chimiques, tout comme les diffuseurs, dont les émissions varient cependant selon les parfums. À proscrire : les senteurs vanille et caramel génératrices de benzène, une substance cancérigène.

Aérosols

Sur dix produits testés, huit ont émis des substances nocives. S’ils ne dégradent plus la couche d’ozone, ils continuent donc à nuire à notre santé. L’UFC conseille de ne surtout pas les utiliser dans les chambres d’enfants car ils émettent du limonène, une molécule irritante.

Encens et huiles essentielles

Malheureusement, même les produits naturels sont incriminés : les encens font ainsi « respirer des molécules qu’on ne devrait jamais retrouver dans l’air de son domicile ». Un constat grave car, même si les concentrations sont relativement faibles, les substances émises en sont d’autant plus dangereuses : formaldéhyde et benzène sont tous deux cancérigènes.

Des risques à ne pas prendre à la légère

Si d’un côté l’industrie vend ses parfums d’intérieur à grand renfort de publicité et de promesses de bien-être, de l’autre, il est prouvé que l’utilisation quotidienne ou à forte dose des désodorisants va de paire avec certains troubles comme l’irritation des voies respiratoires, les allergies et les cancers sur le long terme.

Attention aux appellations déroutantes

Vu la gravité des risques encourus, l’UFC, l’OMS et toutes les organisations qui ont pour cheval de bataille la santé et la qualité de l’air intérieur préconisent de ne pas utiliser de désodorisants d’intérieur. L’UFC appelle par ailleurs les consommateurs à prendre garde aux appellations du genre « naturel », « bio », « hypoallergénique » ou « assainissant » qui sont en contradiction avec les conseils d’utilisation que les fabricants impriment sur les emballages. En effet, s’il est plus que recommandé de « ne pas respirer les aérosols » et qu’il faut « bien ventiler après usage », quel est l’intérêt du désodorisant ? Il est grand temps d’en prendre conscience car l’important, c’est la santé.

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