Plus de sécurité grâce aux caméras de surveillance

Souriez, vous êtes filmés. Le nom plein d’humour de cette association contre les caméras de surveillance donne d’emblée une idée de la polémique : si les uns se promettent plus de sécurité de la vidéosurveillance, les autres la décrient comme une violation de la vie privée.

La controverse est vive en Grande-Bretagne, le pays d’Europe le plus surveillé par caméras, et plus particulièrement à Londres, qui compterait un demi-million de caméras. La France est également concernée par la problématique mais continue assidûment le déploiement d’un plan de vidéoprotection pour prévenir la criminalité.

Il est vrai que les arguments des détracteurs de ces systèmes de surveillance tombent sous le sens : les coûts sont considérables, le personnel manque pour traiter la quantité énorme d’informations récoltées et l’expérience a prouvé que les caméras n’étaient pas dissuasives et que la police ne recourait que rarement aux images archivées pour faire avancer les enquêtes.

Ce qui n’est pas possible de mettre en oeuvre au niveau d’un pays ou d’une ville l’est cependant tout à fait à un niveau plus local. Pour les entreprises ou les chantiers, par exemple, un système de vidéosurveillance professionnel est souvent indispensable pour se protéger des intrusions et des vols.

Différents systèmes existent et les prix varient en fonction. Il est ainsi possible d’installer des caméras à optique fixe ou mobile pour zoomer sur des détails, des caméras jour/nuit, des caméras thermiques, des caméras communicantes…

Pour être protégé de jour comme nuit, les caméras les mieux adaptées sont les caméras à traitement infrarouge car, qu’il y ait du brouillard ou qu’il fasse nuit noire, ces caméras détectent tout mouvement suspect. En outre, elles peuvent sonner l’alarme par intranet ou via Internet.

Avec des caméras de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, l’investissement peut sembler lourd mais, au vu des chiffres, reste nécessaire. « Aujourd’hui, les vols sur chantier représentent 1 milliard d’euros par an, soit 1 % du chiffre d’affaires du bâtiment », rappelle Séverin Abbatucci, directeur des affaires juridiques et fiscales à la Fédération française du bâtiment.