Des solutions économiques pour la réfection des toits-terrasses

Chaleur, froid, flaques, mousse et lichens, contraintes mécaniques : après une vingtaine d’années, toutes les toitures-terrasses ont besoin de se refaire une beauté. Pour les maintenir jusque là dans le meilleur état possible, il est absolument nécessaire de contrôler et d’entretenir régulièrement le système d’étanchéité. Et ce, même lorsque les toitures-terrasses ont été réalisées dans les règles de l’art.

Cette recommandation est cependant largement ignorée. Conséquence : le besoin de réfection devient visible trop tard, lorsque l’humidité s’est déjà infiltrée à l’intérieur des bâtiments. On envisage alors fréquemment une rénovation complète. Cependant, il s’avère souvent qu’il revient beaucoup moins cher de ne réparer que l’essentiel. Reste à savoir comment distinguer les surfaces endommagées des surfaces saines. Pour cela, il existe de nos jours des méthodes de mesure non destructives très précises.

Recherche de fuites non destructive

Le système de recherche de fuites à impulsions électriques (mesure de la différence de potentiel), qui exploite la conductibilité de l’eau, permet de découvrir les secteurs infiltrés au niveau de la membrane. La technique est sûre et simple : sur le toit, on pose un circuit fermé pour former un pôle négatif ; au dessous, on installe un générateur de courant de 40 V pour former le pôle positif. Les points de court-circuit entre les deux champs électriques signalent les fuites. Notez que cette méthode peut aussi être utilisée sur les toits végétalisés.

La méthode par impulsions électriques présuppose qu’il y a des infiltrations dans le toit. Pour l’entretien purement préventif, on peut rechercher les fuites au gaz traceur. Après introduction du gaz dans la structure du toit, celui-ci, plus léger que l’air, se répand et s’échappe au niveau des zones non étanches. Un détecteur sert alors à localiser le gaz à la surface du toit.

La méthode au fumigène est très semblable : un mélange d’air et de fumée est insufflé sous l’étanchéité. Ceci crée une surpression et le mélange gazeux s’échappe s’il y a fuite. Comme le fumigène utilisé est de couleur blanche, il permet de repérer clairement toute perforation et fissure de la membrane, aussi infimes soient-elles.

Ces procédés permettent de localiser avec précision les zones de la membrane qui sont endommagées pour savoir où effectuer la rénovation. En fonction de la construction du toit, on peut combiner différentes méthodes de recherche pour déterminer le type de mesures nécessaires et se faire une idée de l’ampleur des travaux. Il est toutefois indispensable de savoir si l’étanchéité est déjà attaquée par l’humidité et, si oui, de connaître l’étendue des dégâts. Y a-t-il par exemple des poches d’humidité ? Faut-il les éliminer en remplaçant l’étanchéité ou l’assèchement technique suffit-il ?

Recherche de fuites par procédé neutronique

Ce procédé est non destructif et peut être donc mis en oeuvre sans toucher à l’étanchéité du toit. La sonde neutronique mesure la teneur en eau des éléments de construction par radiographie. L’appareil génère un flux de neutrons capables de traverser les matériaux solides mais qui sont ralentis dans l’eau. La comptabilisation de ces neutrons ralentis permet d’établir des conclusions très précises quant à l’étendue des infiltrations des toits plats.

Malgré la complexité du principe, cet appareil de mesure est simple d’utilisation. Sur la surface à examiner (tous les toits d’une épaisseur max. de 30 cm), l’utilisateur effectue des mesures en quadrillage tous les mètres ou tous les 50 cm. Les relevés sont ensuite transférés dans un graphique coloré qui permet de visualiser directement les zones infiltrées et l’importance des infiltrations.

Appareillage auxiliaire

Une technique complémentaire fréquemment utilisée est la thermographie. Bien connue pour la rénovation de façade, la caméra à infrarouge permet de détecter les ponts thermiques. Dans un bâtiment, les principales fuites de chaleur se situent ainsi à la jonction façade/toiture ou au niveau des percements, des cheminées et des lucarnes par exemple.

Pour inspecter les creux et cavités pendant le contrôle d’étanchéité, sur les constructions à ossature bois par ex., l’outil indispensable est l’endoscope car il se faufile partout : un orifice de 10 mm suffit pour introduire la sonde.

Prévenir, c’est toujours mieux que guérir

Un aspect essentiel est donc la maintenance préventive, c’est-à-dire une maintenance conditionnelle réalisée régulièrement pour prévenir les dommages coûteux de grande envergure. En mesurant la pénétration thermique par ex., il est possible de détecter très tôt une dégradation du toit et de prendre les mesures nécessaires pour le remettre en état à moindre coût.

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